Avec le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur nous nous acheminons à vivre la semaine Sainte. Le titre de ce bref édito pourrait nous poser question. La Passion du Christ, signe de son don volontaire peut-elle se "célébrer"?... puisque chaque célébration a nécessairement une connotation de fête.
Oui, nous pouvons affirmer que nous célébrons cette fête austère de la Passion parce qu'elle nous obtient le salut de nos âmes ; douloureuse Passion qui nous vaut la joie de l'accès à la Vie Éternelle! La liturgie parle de la "bienheureuse" Passion de Jésus ; oui, bienheureuse Passion car elle nous ouvre à l'Amour miséricordieux du Père et à l'Amour sauveur du Christ envers nous tous.
"Ne mettons pas de bornes à la miséricorde de Dieu" nous disait le pape à l’Angélus du dimanche 6 avril. Nous le répétons à sa suite et nous n'aurons jamais trop confiance en cette miséricorde de Dieu. Une prière connue sous forme de chapelet redit incessamment en s'adressant au Père : "Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier".
La Passion de Jésus nous montre les marques du péché et de la mort, mais plus manifestement encore, nous montre le Cœur ouvert qui trace le chemin du retour de l'humanité prodigue vers le Père. "Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi". Le cardinal Daneels aimait dire :"Pas de Pâques sans Vendredi Saint".
Entrons résolument dans cette semaine sainte, pour suivre de plus près l'Amour du Christ.