Après le 11 février, date de la 1ère apparition de Notre-Dame de Lourdes, le 18 février fait mémoire de sainte Bernadette, si petite aux yeux des hommes, si grande aux yeux de Dieu. Pauvre de santé et de culture, elle disait : « Je ne savais que mon chapelet »...
Du Credo au Gloria, le chapelet au fil des dizaines d'Ave, résumait toute sa Foi. Grain après grain, elle cheminait avec Marie pour contempler toutes les scènes principales de la vie du Christ.
Oui, Bernadette en savait beaucoup sur Dieu et l'Évangile...
Dès que le Vierge apparaît au creux de la Grotte, spontanément elle prend dans sa poche son chapelet, cette douce chaîne qui la relie à Dieu. Et puisque Notre Dame apparaît avec le chapelet, Bernadette dira que la Vierge faisait courir entre ses doigts son chapelet à l'unisson avec elle, évidemment sans remuer les lèvres, elle, la pleine de grâce. Marie souriait simplement pour encourager son enfant.
La fête de sainte Bernadette nous rappelle l'importance d'une vie spirituelle simple mais pleine de fécondité.
A Nevers où elle repose, la science et l'Église ayant reconnu l'incorruptibilité de son corps, on la voit encore le chapelet à la main, dans une magnifique châsse, exposée à la dévotion des pèlerins.
Au soir de sa vie, dans un dernier souffle, faisant passer le dernier grain, elle dira humblement : « Priez pour moi... pauvre pécheresse ». Comme un grain de blé elle tombe en terre, mais pour quelle belle moisson de grâces.
Elle nous dit encore, le chapelet à la main, quelle cordée il faut prendre pour monter avec joie vers les sommets de l'Amour.
Père Jacques
Curé d'Anet
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