Un nouvel « Avent », une nouvelle traduction du « Notre Père » s’offrent à nous !
Adventus, l’Avent... signifie la « venue ». Dieu vient vers l’homme. C’est une dimension fondamentale de notre foi, conscients que le salut nous a été donné par la grâce de la venue de l’Emmanuel « Dieu-avec-nous » dans notre histoire. Il est impérieux pour nous d’ouvrir à nouveau nos cœurs pour que la grâce de ce nouvel Avent puisse les pénétrer dans toute sa richesse.
L’Avent est cette période d’attente chrétienne ponctuée de conversion et de persévérance, en vertu de la grâce du Christ en nous pour transformer nos vies et les rendre fructueuses...Dans cette perspective, chaque jour, pour nous chrétiens, doit être un Avent. Chaque jour peut être Noël ! Car plus nous vivons l’Avent en vérité, plus nous ferons place à l’amour de Dieu dans notre cœur, plus l’Emmanuel pourra venir naître en nous.

Ce premier dimanche de l’Avent, la nouvelle traduction du « Notre Père » entre en vigueur. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
La nouvelle traduction « ne nous laisse pas entrer en tentation » a été validée le 12 juin 2013 par la Congrégation pour le culte divin en même temps que la nouvelle traduction liturgique de la Bible. Lors de l’assemblée plénière de mars 2017, les évêques de France ont décidé de rendre effectif ce changement dans les célébrations à partir de la nouvelle année liturgique, soit le premier dimanche de l’Avent (3 décembre). Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) a accompagné cette décision et demandé que la nouvelle traduction soit aussi utilisée lors des célébrations œcuméniques.
La nouvelle traduction « ne nous laisse pas entrer en tentation » a été validée le 12 juin 2013 par la Congrégation pour le culte divin en même temps que la nouvelle traduction liturgique de la Bible. Lors de l’assemblée plénière de mars 2017, les évêques de France ont décidé de rendre effectif ce changement dans les célébrations à partir de la nouvelle année liturgique, soit le premier dimanche de l’Avent (3 décembre). Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) a accompagné cette décision et demandé que la nouvelle traduction soit aussi utilisée lors des célébrations œcuméniques.
Pourquoi ce changement ?
Le texte grec de Mt 6, 13 et Lc 11, 4 est particulièrement difficile à traduire. L’ancienne traduction « ne nous soumets pas à la tentation », en usage depuis 1966, pouvait laisser entendre que Dieu puisse nous soumettre à la tentation. Or, Dieu ne nous soumet pas à la tentation, il ne nous incite jamais au mal. Comme on peut le lire dans l’Ecriture : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu ». Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).
D’où vient la tentation ?
Dans une explication du Notre Père qu’il a donnée à la fin de sa vie (sous forme de sermons, aux fidèles de l’église Saint-Dominique à Naples), Saint Thomas d’Aquin nous éclaire sur cette question.
La tentation ne vient pas de Dieu, mais des passions sensibles (lorsqu’elles nous incitent à une recherche incessante du plaisir ou lorsqu’elles nous détournent du bien), du diable (« Semblable à un habile chef d’armée, occupé à assiéger une forteresse, il considère les points faibles de l’homme qu’il veut attaquer et fait alors porter l’effort de la tentation là où il constate que son adversaire est plus désarmé »), ou du monde (par un désir excessif et immodéré des choses temporelles et par les frayeurs que nous inspirent les persécuteurs et les tyrans).
Comment ne pas entrer en tentation ?
En demandant l’aide de Dieu, par sa grâce, poursuit Saint Thomas : Le Christ nous enseigne à demander au Père non pas la grâce de ne pas être tentés, mais bien celle d’éviter de nous établir passivement dans l’état où nous met la tentation. C’est en effet en surmontant et en dominant la tentation que l’homme mérite la couronne de gloire incorruptible.
Dieu ne pousse pas au mal, mais il permet seulement la tentation dans la mesure ou un bien plus grand peut en sortir. Il est impossible de ne pas être tenté mais il est possible, avec la grâce de Dieu, de ne pas consentir à la tentation : c’est tout l’objet de cette demande du Notre Père. (cf: Hozana.org)
Que ce nouvel Avent dans la prière assidue au Père soit fructueux pour chacun de nous, qu’Il nous aide à préparer nos cœurs à toute la paix de Noël !
Bien fraternellement vôtre,
Père Pierre Marie Belledent